Marie-Eva Fournier, 5^e secondaire

Contrairement à ce qu’il serait possible de croire, les premières formes d’intelligence artificielle sont apparues au commencement de la période moderne. Cette idée, qui est maintenant au cœur de l’actualité, a commencé à germer dans l’esprit des plus célèbres inventeurs, et ce, bien avant l’invention de la technologie moderne. L’automate qu’a créé Léonard de Vinci, en 1515, pour amuser le roi de France n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. C’est ce qui m’amène à me demander pourquoi l’humain ressent le besoin de « gaspiller » sa propre intelligence dans l’objectif de la transmettre à des programmes technologiques.

Les premiers prototypes d’intelligence artificielle telle qu’on la connaît aujourd’hui ont été créés dans le but de remplacer la fonction cognitive de l’homme. En théorie, l’intelligence artificielle serait idéale en raison de sa rationalité, mais, personnellement, je trouve ce point de vue un peu difficile à accepter. Parfois, il est préférable de ne pas laisser ses émotions influencer ses décisions. C’est vrai. Mais, est-ce que cet algorithme peut réellement distinguer et comprendre les différents impacts qu’aura une décision? Difficile à croire. Pourtant, ces programmes intelligents sont maintenant utilisés dans plusieurs domaines qui exigent de longues études et un jugement critique aiguisé. Aussi insensé que cela puisse paraître, le domaine juridique commence à intégrer cette technologie dans son système. Effectivement, des décisions mineures pourraient être prises par un logiciel intelligent. Bien qu’il ne s’agisse pas de cas de peines de prison à vie, est-ce que ce type d’intelligence pourrait réellement déterminer avec fiabilité la culpabilité d’un accusé? Eh bien, je pense que si l’humain a été assez intelligent pour inventer une machine capable de penser, je pense que nous sommes encore capables de décider du sort d’une personne. En revanche, je considère que l’endroit où l’intelligence artificielle pourrait faire le plus de ravage est dans les institutions policières. En effet, il existe un type de logiciel capable d’estimer le risque qu’une personne commette un crime en fonction de différents critères. Les personnes à risque pourront ensuite être mieux surveillées par les équipes policières afin de prévenir la criminalité. Cependant, il a été prouvé que cet algorithme possédait certains biais sociaux, surtout en matière raciale.

Je pense que nous avons plusieurs autres priorités sociales à résoudre avant de sensibiliser l’intelligence artificielle au racisme!

Bref, je ne suis pas en train de dire qu’il faudrait bannir l’intelligence artificielle, loin de là. Elle pourrait même éventuellement complémenter l’intelligence humaine. En revanche, je considère qu’il faudrait s’en méfier et instaurer certaines lois afin de limiter de futurs abus de confiance.

Qui sait, peut-être qu’un logiciel pourra écrire ce texte, dans quelques années, si nous nous fions à la vitesse à laquelle nous transmettons tout notre savoir à la technologie!

Parce qu’au fond, ce sont les humains qui ont  « enseigné » à la technologie à être intelligente!