Par A. Rousteur, Polyvalente Montignac

Je dors pour oublier, pour emporter ailleurs les individus aux visages de morts, la politique; les politiciens sous des masques d’animaux sympathiques, l’économie qui brûle plus vite qu’une cigarette mal roulée, l’argent; souci humain constant.

Je me détache de la haine qui nous ronge comme un poison. L’empire capitalisé qui n’atteint jamais nos attentes qui se fanent séchées par la vieillesse tels des rêves enfantins. 

J’ignore le superficiel qui prend une place majeure dans nos vies, nous faisant abandonner notre bien-être physiologique. Des relations humaines étiquetées où la simplicité de l’amour n’est plus.

La société qui ferme les yeux sur le malheur des pauvres. On dit que l’hiver est beau comme un nuage, mais le chauffage; il n’y a pas pire moment de l’année quand t’es pris pour t’endetter.

Ce questionnement mental constant qui nous noie et qui nous éloigne de la paix dont on rêve secrètement. 

Je me bats pour les pauvres, les robineux qui ramassent des mégots dans la pluie, les esclaves religieux et ethniques et les « travailleuses de la rue » qui utilisent leur corps comme pawn shop. 

Je vis pour le sexe, le rock’n’roll pis la paix; trois choses inatteignables et immatérielles. 

Pour toi, enfant adolescent avec l’âme constipée en recherche de qui tu es. Malgré ma jeunesse, malgré un cœur de vieillesse, j’te comprends, j’t’aide pis tu m’apprends. Même avec ta haine déchaînée, j’t’aime pis j’te comprends. Tes faiblesses et tes insécurités, elles ne sont rien comparé à la personne que tu es. Bonne chance à tous les autres perdus d’la vie, les autres fuckés, les autres jugés par la société. 

T’es l’seul futur qui compte pis tu peux changer le monde si tu veux!