Par Rébecca Viens, Éducation des adultes, Notre-Dame-des-Bois
La Dame des neiges s’est retirée
Dans son palais de glace givrée
Ses doigts d’ivoire las d’apporter le verglas
Se sont affaissés sur son manteau de frimas
Elle somnole dans un édredon de flocons
Avec pour seule compagnie la froideur des glaçons.
La Dame des eaux, de ses pleurs déchainés
Dissipa neige et froid des étendues esseulées
Les bourgeons transis se réveillèrent
En exhibant timidement leur feuillage clair
Et bientôt, toutes les vallées se couvrirent
De tapis émeraude qui se mirent à fleurir
Ayant accompli cette tâche d’une beauté incomparable
La Dame des eaux alla se reposer dans le lac insondable.
La Dame estivale fit son entrée
Dans ces plaines bourgeonnantes doucement teintées
Elle dénoua sa longue chevelure d’or
D’où s’échappèrent mille et un rayons multicolores.
La chaude lueur de ses douces caresses
Réchauffa toute la flore en liesse.
La Dame estivale à son palais d’or retourna
Et sa blonde tignasse elle tressa.
La Dame automnale lança un baiser coquin
À la nature assoupie sous la rosée du matin
Le vert feuillage se vit prendre des coloris
D’ocre, de pourpre et de cramoisi
La Dame automnale souffla de ses lèvres vermeilles
Une brise suave sur toutes ces merveilles
Libérant ainsi les ramures de leurs atours
Pour qu’à nouveau, elles puissent être vêtues de blanc velours
Et elle s’évanouit en une brume éthérée
Pour prendre un repos mérité.
Et voilà que le ponctuel temps
Convoque ces immortelles dames annuellement
À ces majestueuses et somptueuses réunions
Que nous, humbles mortels dénomment saisons.
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