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 Christina Boisvert, 5e secondaire, Nantes
Mes rêves, ma passion
Je dirais que ma passion est la cuisine. Depuis toute petite, ma mère cuisine chaque jour. Je me rappelle quand j’étais jeune, elle me montait sur une chaise pour que je puisse voir ce qu’elle faisait. J’imagine que c’est à ce moment que je me suis mise à aimer la cuisine. Aussi, en 5e et 6e année, au lieu d’avoir des campagnes de financement, nous avions notre petite «entre- prise».
À mon école primaire, pendant le temps de Noël, on fabriquait de la pâte à modeler pour les autres jeunes, mais on pouvait aussi faire des cupcakes et les vendre à la dernière pause. Ma mère et moi avons toujours fait des cupcakes, peu importe l’événement, que ce soit pour Noël ou Halloween ou même pour Pâques, et je peux vous assurer qu’ils n’étaient pas juste bons, ils étaient si beaux. Elle se levait chaque matin très tôt pour commencer à les cuire, puis je l’aidais à les décorer.
Depuis, la joie que j’ai en cuisinant est toujours restée. Ça arrive souvent que je veuille essayer de
Une passion à vie!
Je vais vous parler d’une de mes passions qui m’a suivie du primaire jusqu’au secondaire. Est-ce que vous connaissez le Camp Claret? Ça m’a changée ce camp-là! J’ai découvert le Camp Claret à la suite de la tragédie de Lac-Mégantic en 2013. L’année suivant la tragédie, il y a eu un concours pour que cinq enfants de la région de Mégantic puissent aller là-bas. Avec tous les efforts que j’ai fournis à l’école, ceux-ci ont été enfin récompensés.
Au début, j’avais peur d’y aller, mais à la fois excitée. Je devais avoir 8 ans quand j’y suis allée. Quand je suis arrivée, il n’y avait personne dans ma tente, mais par la suite, j’ai vu les autres arriver et j’ai su me faire des amies rapidement. Là-bas, on chante tout le temps : avant de manger, en se déplaçantdanslessentiers,etc. Deplus,onavait une chanson de tente et de section. J’ai appris à travailler en équipe, à rester positive et surtout à toujours encourager les autres dans les moments les plus compliqués.
Les années passent et chaque année, j’arrivais toujours la première de tout le camp. Mais pour y aller, je ne demandais pas juste à mes parents de payer pour moi, non. Je vendais du chocolat
nouvelles recettes, me dépasser pour voir si je vais réussir. Par exemple, ma mère et moi avons fait des sushis à plusieurs reprises, c’est plutôt compliqué, mais une fois qu’on connaît le truc, ça devient vraiment le fun! Bref, la cuisine n’est pas seulement un moyen de survivre, c’est aussi un moyen de se découvrir.
  Anais Poirier, 5e secondaire, Nantes
pendant des mois pour me payer le camp de vacances que je voulais. À partir de 12 ans, j’ai commencé à travailler, mais je travaillais pour y aller. J’ai continué à économiser pour atteindre mes objectifs. Malheureusement, avec la COVID- 19, ma passion s’est arrêtée à l’été 2020, puisque le camp a fermé à la suite des mesures sanitaires qui étaient impossibles à respecter là-bas. Si un jour ce camp rouvre, je serai la première à y être animatrice.
Ce que j’aimais le plus de ce camp, c’était que personne n’avait un appareil électronique. On était capable de s’amuser en chantant, en dansant, sans wifi. On faisait du sport du matin au soir. Le soir, les animatrices nous faisaient une pièce de théâtre en nous présentant des femmes extraordinaires qui ont fait la différence dans la vie des gens.
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 ZIGZAG La voix des jeunes de la MRC du Granit SECONDAIRE • Expériences de vie
e édition
  


















































































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