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 La bienveillance Saskya Cusson, 5e secondaire, Milan
La bienveillance... C’est un concept difficile à comprendre lorsqu’on lit sa définition dans le dictionnaire, mais c’est une valeur cruciale lorsqu’on comprend son application dans nos vies. Selon sa définition théorique, la bienveillance se définit de la façon suivante : être gentil, attentif et indulgent de manière compréhensive.
Gentil, attentif et indulgent de manière compréhensive? Beaucoup de personnes diront que ça ne les avance pas beaucoup dans la compréhension de cette bienveillance tant espérée... et plusieurs autres croiront que ce concept n’appartient qu’aux gens sages, mais ils ont tort! La bienveillance est peut-être difficile à comprendre, mais elle est bien différente de plusieurs façons de vivre.
Si l’on entend avec indifférence une personne parler, mais qu’on accepte ce qu’elle nous dit, est-ce que ça compte comme de la «bienveillance?» Pour mieux comprendre ce qu’est la bienveillance, allons-y avec une méthode de comparaison simple.
Vous savez, il y a une différence entre entendre et écouter. Entendre, c’est le résultat du son qui entre dans nos oreilles sans nécessairement
être capté par notre cerveau. Écouter, dans le contexte d’un dialogue, c’est prendre les mots de l’autre personne en considération dans notre discussion, de capter ce que l’autre personne dit et de réfléchir à ses paroles.
Il y a aussi une différence entre l’indulgence et l’indifférence. L’indul- gence signifie le pardon, et non le passe- droit. L’indifférence se comprend par la faible importance que l’on accorde à une personne ou à une situation, ce qui
ne veut pas dire qu’on par- donne, mais qu’on oublie.
Finalement, il y a une dif- férence entre la compré- hension et l’acceptation. Accepter, c’est être d’accord avec une des options proposées. Ça peut être motivé par la réelle acceptation, mais aussi, dans le contexte d’une épreuve, par le désir d’oublier cette situation ou de passer à autre chose. Être compréhensif permet d’interpréter une situation de
manière plus réaliste par expérience ou par indulgence.
Donc, la bienveillance, c’est quoi? C’est écouter l’autre et l’aider à traverser les épreuves de sa vie
avec attention, et ce, malgré ses
indécisions et ses maladresses. La bienveillance, malgré la connaissance des défauts, des faiblesses et des imper- fections de la personne, c’est de la guider dans les épreuves à traverser et les défis quotidiens, que ce soit avec de petits ou de gros services, ou simplement le désir d’aider, sans porter de jugement trop rapidement et sans laisser notre tête prendre le dessus
sur notre cœur.
  Lettre à moi-même
 Roxanne Turmel, 5e secondaire, Frontenac
L’adolescence, un mot si puissant. Étant jeune, j’avais tellement hâte d’arriver à ce stade de la vie. Maintenant que j’y suis, je réalise que l’âge adulte arrive à grands pas et je vais vous avouer que ça m’effraie quand même beaucoup.
Ça y est. J’y suis enfin parvenue. La cinquième secondaire, l’année
que j’attendais avec impa-
tience, tout au long de mon parcours scolaire. La dernière
année du secondaire, c’est la photo de finissant, le permis de conduire, le fameux bal des finissants, mais c’est surtoutladernièreannée en compagnie de tous nos camarades que l’on côtoie depuis le jour 1.
C’est aussi l’année où nous devons prendre beaucoup de décisions pour notre futur. Je ne peux pas revenir en arrière, mais ce que j’aimerais dire à la jeune fille que j’étais lorsqu’elle est entrée au secondaire c’est de ne pas s’en faire. Je lui dirais de s’amuser et de profiter pleinement de la vie; de se respecter et de ne pas changer ses valeurs pour quelqu’un d’autre; de ne pas avoir peur du jugement des autres; de prendresaplace. Je lui dirais aussi qu’elle a le droit
parfois d’avoir des craintes ou de se poser des questions; qu’elle n’est pas obligée de se montrer forte si elle ne l’est pas; de s’aimer tout simplement.
Maintenant que j’ai 16 ans, je me rends compte que c’est bientôt la fin d’un merveilleux chapitre et le début d’un autre. Suis-je vraiment prête à passer à la prochaine étape? Honnêtement, pas vraiment. Je ne suis pas encore prête à laisser partir l’innocence que nous avons à l’adolescence. Quand j’y pense, l’avenir, c’est angoissant. C’est l’autonomie, la maturité et les responsabilités qui m’attendent. Suis-je vraiment prête à affronter cette réalité?
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        Secondaire-Opinions et sensibilisation ZIGZAG La voix des jeunes de la MRC du Granit









































































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