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Par Laura Côté, 5e secondaire, Lac-Drolet

Je marchai dans la rue et regardai autour de moi. Personne ne semblait me remarquer, tous étaient absorbés par le petit objet qui se trouvait dans leurs mains. Ce petit objet qui les connectait au travers de la technologie, mais qui les éloignait du monde réel. Je continuai ma marche et m’arrêtai à un café, je regardai un moment l’enseigne «ouvert» avant d’ouvrir la porte et de pénétrer à l’intérieur.

Je me dirigeai vers le comptoir pour commander quelque chose à manger. Je regardai la serveuse qui ne semblait même pas m’avoir remarqué, trop absorbée à sourire à ce petit écran qu’elle tenait dans ses mains. Je me mis devant elle et toussai légèrement pour qu’elle me remarque.

Elle leva finalement les yeux vers moi en rangeant le petit écran dans la poche arrière de son jean. Elle me parla avec une voix sèche et sévère, rien à voir avec les sourires qu’elle jetait il y a un moment, avant que je ne la dérange.

Je mis fis servir assez vite et allai m’asseoir à une table pour manger seule.

Je vis un couple assis juste à côté de moi. Ils étaient un en face de l’autre, mais ne se regardaient pas, ne parlaient pas. Ils avaient tous les deux le visage rivé à leur écran et souriaient à ce dernier au lieu d’offrir leurs sourires à leur tendre moitié. Tout ça me dépassait. Je me levai et parti de ce café en trombe.

Je ne savais même pas ce qui m’avait pris de venir ici. On m’avait pourtant bien dit que les gens vivant ici n’étaient pas sociables du tout, qu’ils étaient tous aussi insociables les uns que les autres. J’aurais dû les écouter et rester dans mon petit coin à moi au lieu de venir ici et de me sentir rejetée par tout le monde. J’étais bien mieux où j’étais avant, au moins là-bas quand quelqu’un me bousculait dans la rue sans le faire exprès, il s’excusait. Pas ici.

Je soupirai encore un moment avant de retourner dans mon coin et de fermer les yeux pour retourner là d’où je venais. Dans un monde où, au moins, les gens communiquaient pour de vrai.

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